dimanche 9 décembre 2012

Qu'est-ce qu'une ultrachose ?

Il y a quelques jours mon petit cheval (qui se veut vert) m'a fait regardé Ponette, enfin disons que je suis "tombée dessus" et elle, est restée "scotchée". Puis ce fut mon tour d'être scotchée par ma puce qui s'indigne lorsque la tante de Ponette dit à son fils "elle n'attend pas sa mère (qui est morte), elle joue à l'attendre". Pour finir par me dire "les adultes ne savent pas". Ne savent pas quoi ? S'en est suivie une longue discussion sur la mort, la vie, l'espoir... à mon grand désespoir. L'angoisse de ces dernières semaines accumulées m'ont littéralement vidées. Pour sortir de cette situation j'ai dû penser (c'est de plus en plus rare mais ça m'arrive encore). Je me suis repassée la scène :


Et j'ai cessé de penser pour elle, de prétendre comprendre comment elle conceptualisait les choses parce que cela ne fonctionne pas de la sorte, les enfants ne pensent pas comme nous, on le savait, on les a beaucoup écouter depuis des décennies pour effleurer leurs pensées, on arrive même au point où seule leurs paroles comptent... ces enfants désirés, protégés, explorés...les parents sont prêts à tout, et par l'expérience émotionnelle que je viens de traverser je me demande si l'enfance n'est pas, une nouvelle fois, entrain de nous échapper... puis j'ai ressorti quelques cours de philo et de psycho de l'éducation et c'est naturellement vers Rousseau que je me suis d'abord dirigée :

"La nature veut que les enfants soient enfants avant que d'être des hommes. Si nous voulons pervertir cet ordre nous produirons des fruits précoces qui n'auront ni maturité ni saveur et ne tarderont pas à se corrompre; nous aurons de jeunes docteurs et de vieux enfants. L'enfance a des manières de voir, de penser, de sentir, qui lui sont propres. Rien n'est moins pensé que d'y vouloir substituer les nôtres et j'aimerais autant exiger qu'un enfant eut cinq pieds de haut que du jugement à dix ans." livre second d'Émile, ou De l’éducation.

Toute cette recherche m'a ouvert les yeux mais n'a pas suffi à comprendre le mien, d'enfant. Pourquoi elle prend tout au pied de la lettre ? pourquoi elle s'énerve si vite et fort ? Pourquoi elle ne supporte pas le moindre humour à son égard ? Pourquoi les rapports avec les autres sont si difficiles ? Et l'ennui ? D'où elle me sort ce mot ? Pourquoi elle va taper la causette et faire un câlin à n'importe qui ? La vexation, l'impatience, les nuits hachées, le refuge "mode bébé" ? etc.
C'est en tapant ces mots-clés que je suis tombée sur cet article, et je vais bien sûr me procurer ce livre, même si le mot surdoué me dérange énormément. Ce résumé est comme un petit ouf, je vais pouvoir l'aider, m'adapter, souffler ?


8 commentaires:

  1. bravo pour ce billet sur lequel je suis arrivé par hasard, votre blog est magnifique.

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  2. je suis une mère émue par tant de pudeur envers ta fille ...

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  3. c'est magnifique le parcours que tu fais sur toi même pour comprendre,entourer et chérir ta fille.Une très belle leçon d'amour!!!

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    1. merci Sabrinette ! Mais j'aimerais mettre mon cerveau sur pause de temps en temps... j'y travaille !

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  4. mais oui, tu vas y arriver ! Tu as tout ce qu'il faut pour ...

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    1. demain, premier rendez-vous au cmpp, j'ai besoin d'aide crois-moi ! Bisous Elodie.

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